( Poème en Pendjabi où un bien-aimé inconstant se fait attendre) Quand on rencontre l’ami qui défend notre honneur Il est beau de se prendre d’amitié pour lui C’est un impie celui qui, s’étant pris d’amitié Dit : « J’en ai assez ! » Si tu te sacrifies, tu rencontres l’ami. [...] -« Sacrifie-toi et ne demande pas la fidélité ! » Voici ce que dit Pir Farid Mon ami avait promis de venir vite Mais il a oublié les dates Il a tant fait grandir mon amour Et maintenant il le fait attendre ! Mes amis me raillent Mes compagnes médisent de moi Combien de moussons ont passé Et j’attends toujours mon ami. Je me suis éprise d’un indifferent Et j’ai dû pleurer en cachette. Mon bien-aimé m’avait promis de venir Il ne l’a pas fait et n’a pas envoyé de message Quelle affliction s’est abattue sur ma vie ! Ni la mort ni le repos ne me viennent. Je me suis éprise d’un indifferent Le bonheur, la paix et le sommeil se sont évanouis Et j’ai dû pleurer en cachette. Ayant coupé les liens, il a pris la route Ô mon ami, quelle insouciance que la tienne ! Le bonheur, la paix et le sommeil se sont évanouis Et j’ai dû pleurer en cachette. Il m’a regardée dans les yeux, puis rendue malheureuse Il est parti, le chérie de mon cœur En me faisant beaucoup souffrir A présent sans mon ami tout est désert Il m’a regardée dans les yeux, puis rendue malheureuse Ma vie ne me convient plus. Le Seigneur a inscrit la séparation dans mon registre Et j’ai dû pleurer en cachette. Je n’ai trouvé que des lamentations et du chagrin Je regrette de m’être éprise de lui. Mon bien-aimé est inconstant Et j’ai dû pleurer en cachette. Il n’est pas de petite peine d’amour La séparation toujours ronge les os. Je suis devenue folle Et il m’a fallu pleurer en cachette Je me suis éprise d’un indifférent Et il m’a fallu pleurer en cachette. |