(Poème en persan d’Amir Khusrau) Je me suis aboli dans ma méditation sur Lui Je ne sais où je vais. Je me suis noyé dans l’union avec Lui Je ne sais où je vais. J’ai fait connaissance avec Lui Je me suis dévoué à Lui Je me suis annihilé en Lui, annihilé en Lui Je ne sais où je vais. Ah, je sui esclave de Son visage Je suis lié à Ses cheveux Je suis la poussière de Sa rue Je ne sais où je vais. Je suis un errant qui répète le nom d’Ali Au nom de Mon ami, l’ivresse me vient à la tête Mon cœur s’est eépris de Lui Je ne sais où je vais. La poussière de Ses pas embaume mon cœur Voici venir un pieux cavalier. On m’a annoncé cette nuit Que Tu allais venir, mon Amour ! Je sacrifie ma tête sur le chemin Par où Tu viendras, cavalier ! J’ai fait sans hésiter du bijou de ma vie un tapis pour Ton arrivée. [...] Je sacrifie ma tête sur le chemin Par où Tu viendras, cavalier ! J’agonise A ne vivre qu’avec Ton souvenir Après que je serai mort A quoi servira-t-il que Tu viennes ? La force de l’amour Ne permet pas que l’on soit privé de ses droits Si Tu ne viens pas aux funérailles Tu viendras à la tombe ! En ne venant qu’une fois Tu as volé Le cœur ; la religion et la patience de Khusrau Qu’arrivera-t-il si de cette façon Tu viens deux ou trois fois ? On m’a annoncé cette nuit Que Tu allais venir mon Amour ! |